Loi sur la Biodiversité : retour sur le BarCamp
Dans la foulée du projet de la « loi pour la Reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages », le ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer organisait un BarCamp à Paris, jeudi 14 avril 2016. Cette manifestation, qui se déroulait sous forme d'ateliers-événements participatif a permis de faire émerger plusieurs idées en lien avec la mise à disposition en Open Data des données de l’Inventaire National du Patrimoine naturel (INPN).
Ce premier BarCamp, dont l’objectif est de « faciliter l’émergence de nouveaux usages et développer des outils collaboratifs autour de l’inventaire national du patrimoine naturel » s’est déroulé en présence de Barbara Pompilli, secrétaire d’Etat en charge de la Biodiversité. L’enjeu était en effet de taille puisqu’il s’agit de « libérer » 400 000 données sur la biodiversité du territoire nationale, dont celles récoltées par les maîtres d’ouvrage, lors des études d’impact pour les mettre à disposition des citoyens sous forme d’Open Data.
Plusieurs pistes de réflexion ont été débattues, par la centaine de participants présents, des étudiants, des représentants de ministères concernés, des personnels du Muséum national d’histoire naturelle, de l’Inventaire National du Patrimoine naturel et quelques trop rares entrepreneurs du secteur des Green Tech.
La récupération des photos
Cette question a fait l’objet d’un atelier : chaque fiche présentée sur le site de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine naturel) devra être en effet illustrée par une photographie de l’espèce concernée (faune ou flore). Une des pistes envisagées est la récupération de la ou des photo(s) correspondante via les médias sociaux (Twitter ou Instagram par exemple). Cela implique toutefois, d’une part de « tagger » les images avec un protocole spécifique, pour que la géolocalisation et le nom de l’espèce photographiée apparaissent et faciliter leur recherche sur les dits médias. D’autre part de développer des applications ad hoc et de créer éventuellement, en parallèle, un projet de sciences participatives.
Le deep learning
Nous travaillons depuis plusieurs années au sein de Natural Solutions, dans le cadre de la R&D, sur la reconnaissance et l’identification des espèces, végétales ou animales, à partir d’une photo. L’enjeu sous-jacent, au-delà de la vérification des informations données par les contributeurs à l’Inventaire National du Patrimoine naturel, est celui de la connaissance du milieu des espèces photographiées et le calcul de leur aire de répartition. Ce point spécifique sera abordé lors d’un hackathon prévu en juin 2016, selon le ministère de l’Environnement, de l’énergie et de la mer.
Tourisme et biodiversité
Cette thématique a également été débattue lors du BarCamp, jeudi 14 avril 2016. Nous avons, là aussi, développé une expertise au sein de Natural Solutions avec plusieurs produits spécifiques, destinés aux professionnels du e-tourisme, comme Mon Jardin en ville et Ecobalade. Pour mémoire, le premier propose aux citadins des « parcours nature » afin de découvrir les rues végétalisées, les parcs et jardins, les potagers, les aménagements paysager urbains… grâce à une application et un site web dédié. L’objectif du second est la promotion et la valorisation des territoires, via la découverte de leur biodiversité, lors de balades en pleine nature dont la liste est disponible sur une application mobile associée à un site web. Après avoir téléchargé une balade sur son smartphone, l’utilisateur y retrouve les différentes espèces animales ou végétales (une centaine en moyenne) qu’il pourra rencontrer sur le parcours sélectionné.