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Hack4Nature : Un hackathon pour la biodiversité

Du 21 au 25 septembre s'est déroulé le Hack4Nature initié à l'occasion du Congrès mondial de la nature de l'UICN qui devait se tenir en juin puis reporté. Lors de ce hackathon  de beaux projets ont émergé. Petit tour d'horizon de ce premier évènement d’intelligence collective.

Petit rappel, Hack4Nature qu’est ce que c'est?

Hack4Nature est  un projet de hackathon porté par le Donut infolab en partenariat avec Natural Solutions et la Région Sud pour lutter contre l'érosion de la biodiversité,  invitant des citoyen.ne.s de tous horizons à participer à la  préservation de la nature à travers notamment l'utilisation des  nouvelles technologies. En effet,  le mot hackathon, est une contraction de « marathon » et « hacker », qui désigne un événement où un groupe de développeurs volontaires se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours.

Initialement prévu en marge du congrès mondial de la Nature de l’UICN en juin 2020, le projet a été reporté en janvier puis de nouveau sans date à ce jour. C'est donc sans attendre la tenue du congrès que le Hach4Nature a démarré en virtuel.

Cette première séance d’intelligence collective est une toute première réunion de travail en virtuel qui se poursuit sur un an avec un challenge par mois.  

Tous les autres défis sont disponibles sur le wiki du Hackathon.

Nous avons besoin de vous pour participer, inscrivez-vous sur le Slack et n’hésitez pas à contribuer sur le wiki. Nous recherchons aussi des partenaires financiers pour accompagner cet événement virtuel

L'intelligence collective au service de la nature

L’association Donut et ses partenaires dont Natural Solutions fait partie, ont décidé de programmer un challenge par mois pendant un an. En septembre, de nombreux volontaires présents se sont retrouvés durant ces quelques jours de marathon technologique et de belles idées ont éclos. Voici quelques-uns des projets qui sont ressortis de ce hackathon.

Les défis numériques des participants au hackathon #1

Suivi de la migration nocturne des oiseaux

Adrien Pajot, Javier Blanco, Frédéric Berton et Aurélie Jambon

Cette équipe a travaillé sur un sujet de reconnaissance automatique des cris des oiseaux qui migrent la nuit.

"Deux fois par ans, des millions d’oiseaux transitent chaque année entre leur lieu de reproduction et leurs quartiers d’hiver, c’est la migration. Ce phénomène est très étudié de jour mais la migration nocturne reste peu connue puisque les oiseaux sont invisibles et seulement identifiables par leur cri.” C’est dans ce contexte qu’une équipe se penche sur un outil permettant d'automatiser la lecture des enregistrements de nocturnes et de détecter des bruits ou “séquences d’intérêt”. Une fois que ces bruits seront détectés, l'outil va permettre d’identifier s'il s'agit d'un oiseau ou non puis d’identifier l’espèce.

Objectif : mettre ses trois étapes en relation en s’appuyant sur les technologies existantes.

https://nocmig.com/equipment-gallery/, Simon Gillings


Une application pour la saisie et le suivi des bagues d’oiseaux dans le monde

Anthony Henry, Eric Passalacqua, Jean-Vitus Albertini, Jérémy Schwal

Auteur : Manon Frédout 2019

L’équipe est partie d’un constat : À  l'heure actuelle sur l’observation d’oiseaux bagués il faut, pendant l'observation, noter ce que l'on voit à la main puis ressaisir à l’ordinateur l’information avant de l’envoyer à la personne ayant équipé l’animal. 

"L'idée du projet, est de rendre cette observation plus rapide et plus pratique, de détecter automatiquement à quel projet cette bague appartient et permettre de rentrer en contact avec la personne à l'origine de la recherche. Avec une telle application, on aurait déjà des données renseignées lors de la saisie comme la géolocalisation, la date ou l’heure”


Recensement des arbres et de la végétalisation avec une caméra infrarouge

Ludovic Kosthowa, Khaled Talbi, François Amoric et Eric Woloch

Cette équipe travaille sur des outils et une méthode qui permettrait de recenser les arbres de manière automatique en s'appuyant sur ce qui existe déjà aujourd’hui.

"Sachant qu'il existe deux outils qui permettent de savoir quel est l'état des arbres et de la végétalisation: 
- des outils satellitaires
-des outils numériques comme
ecoTeka

Auteur : Manon Frédout 2020

Mais ces derniers outils nécessitent de faire appel aux paysagistes qui doivent aller sur le terrain et passer tous les arbres en revue. Dans beaucoup de communes, quand on parle de stratégie de végétalisation, cela demande d'avoir des inventaires très précis et donc beaucoup de données naturalistes.

Voilà pourquoi notre équipe se penche sur cette question, pour obtenir de la donnée de manière plus facile et accessible. En essayant de faire un état de ce qui existe sur la technologie comme l'outil google street maps, on s'est dit pourquoi ne pas faire une caméra infrarouge, qui nous permettrait d'identifier tous les arbres pour obtenir des données automatiques sur les arbres et les végétaux.

L'idée serait d'essayer d'être de plus en plus pointus (deep learning) en détectant les maladies, les arbres qui risquent de tomber…

Notre travail, outre l'assemblage de la caméra, serait de travailler sur des sources d'images et d'informations pour donner les éléments qui vont bien à la commune. Deuxièmement avec ce type d'outil on pourrait obtenir des mises à jour du patrimoine régulière et on serait de plus en plus pertinent.
L'intérêt de cette idée c'est que d’un point de vue technologique tout existe mais il faut l’adapter."


Projet Lesslight: Comment réduire l'impact de la lumière sur la faune

Angélique Ries,  Naomi Fischer, Hervé Aymes, Jérémy Leriche et Manon Frédout

Cette équipe travaille sur le projet lesslight , une solution pour avoir moins de lumière dans les villes la nuit.

"Les espèces faunistiques que ce soit les chauves-souris, les mammifères, les insectes… sont impactées par la lumière en ville ce qui a deux effets sur elles:

- soit elle va avoir un effet de répulsion ce qui va fragmenter les habitats,

- soit elle va avoir un effet attractif.

Auteur : Lamiot 2016

Notre objectif est de réfléchir aux solutions qui peuvent permettre d'avoir moins de lumière en ville. Des choses existent déjà, comme le projet Luciole à Lille qui travaille sur la détection de présence, mais ces projets sont coûteux à mettre en place.

L'idée est de travailler sur des solutions avec un coût moins haut pour que cela plus facile à mettre en place à grande échelle ou réussir à récupérer des données biologiques sur les différentes espèces pour essayer d'étudier le rythme nocturne et voir des périodes où il serait intelligent d'éteindre les lumières.

Par exemple pour les chauves-souris, certaines villes éteignent les lumières à partir de 23h mais on connaît le pic d'activité de la chauve-souris qui est en début de nuit ou en fin de nuit. Donc pour cette espèce, il serait intéressant d'éteindre la lumière plus tôt."


Comprendre le lichen en tant que bio-indicateur de la pollution de l'air dans l'environnement de la ville

Julien Corny, David Lassagne, Amine Hamouda, Vincent Bourgeois

Auteur : Stolz Gary M, USFWS

Cette équipe cherche à faire un outil qui permet à des utilisateurs d'envoyer des informations sur les lichens  observés dans la nature pour voir si cela peut donner des informations sur la qualité de l'air.

"Les lichens, à la différence des plantes qui se nourrissent grâce à la terre,  interagissent directement avec l’air du coup ils accumulent les substances et les polluants ce qui fait qu'en théorie en les observant on peut avoir des indicateurs qui nous disent si la qualité de l'air est bonne ou pas. Depuis les années 70 des personnes font des process sur l'observation du lichen pour voir la qualité de l'air. L'idée serait de faire quelque chose de simple sous la forme d'une appli mobile."


Participer à cette aventure…

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ledonutmarseille[@]gmail.com

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