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Des applications mobile et web pour le suivi des papillons de nuit

Photo de Paul Bonfils

L’observation des papillons avec l’association Noé et le Muséum d’Histoire Naturelle

En France environ 5 000 espèces de lépidoptères nocturnes sont comptabilisées et cohabitent avec nous. Elles représentent un maillon très important dans de nombreux écosystèmes, en pollinisant des plantes sauvages, mais aussi en étant un mets très apprécié pour un grand nombre d’animaux.  

Les papillons de nuit représentent la majeure partie de leur genre, et pourtant peu d’informations sont rassemblées à leur sujet. Cependant, nous savons que le nombre d’individu par espèce réduit de façon drastique, à cause de nombreuses pressions anthropiques comme l’urbanisation, l’agriculture intensive, les pesticides ainsi que la pollution lumineuse… Ce qui signifie que leur présence est un bon facteur pour évaluer la bonne santé d’un espace naturel !

Photo de Paul Bonfils

Saviez-vous qu’à l’instar des papillons de jour, ceux de nuit sont attirés par les éclairages puisqu’ils se déplacent grâce à la lumière lunaire ! Ces derniers, ne pouvant pas profiter de la lumière du soleil pour se procurer suffisamment d’énergie leur permettant de voler, doivent la synthétiser eux-mêmes en frottant leurs ailles les unes contre les autres. Ce système leur permet également de se réchauffer. 

Au fur et à mesure que l’année avance, nous ne les apercevrons de moins en moins puisque ces espèces préfèrent la chaleur pour voler et se reproduire. Face à l’arrivée du froid, certaines espèces migrent vers des lieux plus doux, d’autres hibernent, tandis que la majeure partie reste sous forme d’œuf ou de larve. Nous les retrouverons à nouveau à l’arrivée du beau temps.  

Ainsi, la fin de l’été signifie aussi la fin de la période propice à l’observation des papillons de nuit et du programme LÉPINOC.

Le projet LÉPINOC qu’est-ce que c’est ?

En 2021, en collaboration avec l’association Noé et le Muséum National d’Histoire Naturelle, nous avons participé à la construction du programme LÉPINOC dans le cadre du Hack4Nature (Le séminaire qui a pour but de rassembler des acteurs de la biodiversité, afin d’échanger sur un projet dans un délais bien définit, pour trouver des solutions environnementales). Il s’agit un projet de sciences participatives qui a pour objectifs de faire connaître auprès des gestionnaires d’espaces naturels et au grand public cette ample famille d’hétérocères, et de faire de la prévention sur les enjeux de leur protection. La base de ce projet réside dans la collecte de données permettant de faire un suivi scientifique.

Comment fonctionne LÉPINOC ?

Photo du dispositif LÉPINOC 

Grâce à une structure comprenant une lampe UV, qui illumine un espace blanc, avec, en face de cet encart éclairé, un dispositif permettant d’installer un smartphone parallèlement au support blanc. Grâce l’application développée par Natural Solutions, le téléphone photographie les papillons attirés par la lumière tous les quarts d’heure et renvoie les informations collectées sur un serveur dans une base de données. Cette base de données est ensuite gérée et valoriser au travers de l’application web : lepinoc.noe.org.

 Comment se présente l’avenir pour LÉPINOC ?

Le projet est prévu pour évoluer sur plusieurs années ; nous travaillons actuellement sur une nouvelle version qui permettrait de gérer le flux de données envoyées automatiquement et d’annoter les images reçues. L’intégration d’une intelligence artificielle permettra de reconnaitre automatiquement les papillons attirés par le dispositif. Cette méthode non intrusive représente l’avenir du suivi à grande échelles de taxons souvent méconnus voire malaimés. 

 

Ce n’est pas la première fois que nous collaborons avec Noé, et les papillons ! Nous avons développé une première application mobile nommée « Papillonline » en 2020. Celle-ci recense un grand nombre d’espèces de papillons communs présents sur le territoire Français. Elle se divise en deux parties, une pour les observateurs aguerris, et une pour les novices. Cette dernière permet d’identifier un spécimen selon ses caractéristiques physique, mais aussi de photographier les papillons rencontrés au quotidien en promenade ou dans des jardins. Ces photos servent à leur tour à agrémenter une base de données, qui permet aux scientifiques d’étudier au mieux les populations de papillons, pour les protéger.

Si ces projets vous intéressent, et que vous souhaitez avoir davantage d’informations sur nos dispositifs et nos compétences : contactez-nous.

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