Renaturation en France, une carte interactive pour Ecoteka
Cette cartographie interactive, développée par Morgane Spinner pour son projet de fin d’étude d’Ingénieur de Bordeaux Sciences Agro spécialisation AgroTIC, représente une avancée majeure dans la centralisation et la visualisation des actions de renaturation en France. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la loi Climat et Résilience de 2021, qui introduit le principe du zéro artificialisation nette (ZAN). Grâce à cette cartographie, les porteurs de projets et décideurs bénéficient d'une ressource unique pour mieux comprendre, planifier et gérer les initiatives de renaturation, tout en contribuant à la préservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes.
“La problématique initiale de ce mémoire portait sur la centralisation et la mise à disposition des données concernant les actions de renaturation passées, avec pour objectif de faciliter la planification et la gestion de nouvelles initiatives. Le défi était de concevoir un outil permettant aux porteurs de projets futurs de sélectionner les actions les plus adaptées à leurs besoins spécifiques.” Extrait du mémoire de Morgane Spinner “Développement d'une base de données et d'un outil de visualisation des actions de renaturation, dans le cadre de la préservation de la biodiversité urbaine.”
Cartographie des actions de renaturation en France
Cette carte interactive est construite sur une base de données solide, construite à partir de plus de 7 700 actions de renaturation recensées à travers la France. Ces données proviennent principalement du scraping de sites spécialisés comme Capitale-Biodiversité.fr et celui du CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement). Chaque action est détaillée et localisée géographiquement sur une carte interactive, qui permet de visualiser les actions de compensation et autres initiatives écologiques dans toute la France métropolitaine.
Cette cartographie se distingue par son accessibilité et la richesse des filtres qu’elle propose. Les utilisateurs peuvent affiner leur recherche par localisation, partenaires impliqués, unités écosystémiques, budget, ou encore échelle d’action. Cette fonctionnalité reste active tout au long de la navigation sur les différentes pages de l’interface, offrant une expérience utilisateur fluide et efficace.
Les 4 pages clés de la carte interactive
L'interface de la carte est structurée autour de quatre sections principales :
Page d'accueil : présentation du projet et des mots-clés relatifs à la renaturation.
Carte interactive : avec ses filtres par localisation, partenaires ou acteurs impliqués, unités écosystémiques, échelle de l’action et budget de l’action.
Liste des actions : avec le nom de l’action qui nécessite compensation; nom de l’axe qui permet de classifier le type d’action (nomenclature propre au fichier); l’unité écosystémique, c’est-à-dire le thème général de l’action (économie, reforestation,...); le budget.
Fiches détaillées : pour chaque action, une fiche fournit des informations spécifiques et précises, facilitant la compréhension et l’évaluation des initiatives.
Un outil en évolution : perspectives et améliorations futures
L'outil développé par Morgane Spinner, en collaboration avec Naomi Fischer pour la réalisation des maquettes UX, est en constante amélioration. Parmi les prochaines étapes du projet, on prévoit :
L'importation de nouvelles actions de renaturation pour enrichir la base de données.
L'intégration de fichiers PDF issus des rapports, qui contiennent des informations plus détaillées et spécifiques sur certaines actions, plus difficiles à extraire automatiquement via les méthodes traditionnelles de scraping que du HTML.
Un soutien incontournable à la renaturation
L'outil devrait être agrégé à Ecoteka, et se révèle être une ressource précieuse pour les acteurs de la renaturation en France. En centralisant les données et en les rendant facilement accessibles et compréhensibles, Ecoteka permet aux décideurs d’élaborer des stratégies plus efficaces pour répondre aux enjeux écologiques actuels, et ce, en harmonie avec les objectifs de la loi Climat et Résilience de 2021.