Suivi Individuel des animaux
À l'automne de 1803, John James Audubon se demande si les oiseaux migrateurs retournent au même endroit chaque année. Donc, il attache une corde autour de la jambe d'un oiseau avant qu'il parte. Le printemps suivant, Audubon voie l’oiseau revenir.
Émetteurs
Comprendre l’utilisation de l’habitat est pertinent pour des études de dynamique des populations, d’écologie, et de conservation. Aujourd’hui, que ce soit pour un usage global, comme les déplacements des tortues, ou au niveau local pour suivre les périples des petits et grands mammifères, les émetteurs sont devenus incontournables.
La télémétrie est la plus ancienne de ces techniques, elle permet de collecter de précieuses données sur le comportement mais cette méthode pose un certain nombre de problèmes. La localisation des colliers VHF nécessite la présence d’un opérateur sur place, équipé d’un récepteur VHF et d’une antenne directionnelle.
Système Argos
Le système Argos a été initialement créé pour la localisation et la collecte par satellite de données environnementales. Le système Argos fonctionne schématiquement à l’inverse du GPS : la balise Argos n’est pas réceptrice mais émettrice. Les messages qu’elle envoie, à une fréquence particulière, sont reconnus par des satellites. En fonction de différents paramètres liés à l’effet Doppler les calculateurs peuvent déterminer sur une courte période plusieurs messages de la même balise et définir à quel endroit du globe se trouve l’individu.
Systeme GPS/GSM
Il s’agit d’un émetteur-récepteur qui permet de localiser l’animal par le réseau de satellites GPS. Les données, enregistrées dans la mémoire du collier, sont ensuite transmises à intervalles réguliers à un ordinateur. Cette transmission se fait par le réseau de téléphonie mobile GSM, sous forme de message SMS qui indiquent les coordonnées de localisation, diverses informations liées à l’activité de l’animal.
Système Radar
Puisque l’on ne peut équiper qu’une petite fraction d’une population, on peut avoir recours à l’utilisation de radars positionnés sur des passages migratoires qui permettent de faire un suivi temporel d’un grand nombre d’individus appartenant à des populations différentes. On peut ainsi évaluer l’intensité des passages, la vitesse des animaux.
L'âge d'or du suivi des animaux vient de commencer et les années à venir annoncent des découvertes passionnantes. La technologie continue de s’améliorer avec la promesse, de capteurs plus petits, mieux adaptés aux morphologies des animaux, de collecte de données encore plus importantes et toujours mieux organisées.
Les études de type BigData deviendront monnaie courante dans les années à venir. La combinaison de millions de données météorologiques, de cartes (topographiques, biogéographiques, géologiques, etc), de données d'émetteurs, organisés par des logiciels de gestion de bases de données, vont permettre d’affiner les stratégies de gestion de l’environnent.