328 997 arbres a marseille
Dans notre quête continue pour comprendre et préserver l'écosystème marseillais, Natural Solutions repousse les limites de l'exploration avec notre outil Ecoteka. Cette étude nous a permis de comptabiliser pas moins de 328 997 arbres sur marseille Cependant, derrière ces chiffres, se dessinent des disparités importantes au sein des 8 premiers arrondissements explorés.
Un consternant manque d'arbres au coeur de la cité phocéenne
L'exploration approfondie des 8 arrondissements marseillais, révélant le recensement de 39 544 arbres grâce à Ecoteka, expose une réalité déconcertante : la nature urbaine de Marseille, bien que riche en potentiel, souffre d'un déficit arboré alarmant.
Des chiffres éloquents :
À Noailles (1ᵉʳ arrondissement), le dérisoire 0,014 arbre par habitant souligne la carence flagrante en verdure.
En revanche, Les Goudes (8ᵉ arrondissement) avec 0,93 arbre par habitant montrent une relative abondance, accentuant les disparités entre les quartiers.
Des disparités inquiétantes : Marseille, malgré son climat méditerranéen propice à la verdure, révèle des écarts considérables. Au nord, certains quartiers affichent une densité végétale aussi basse que 4,6 m² d'espaces verts par habitant, bien en deçà des 12 m² recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé.
Cette situation met en évidence un défi majeur pour la qualité de vie urbaine, où la présence d'arbres ne se limite pas à un aspect esthétique, mais s'étend à des enjeux de santé mentale et de bien-être physique. L'écart significatif entre les quartiers souligne la nécessité d'une intervention ciblée pour rendre la nature urbaine accessible à tous, indépendamment de la localisation géographique.
Technologie de pointe au service de l'écologie urbaine
Pour réaliser cette cartographie, nous avons combiné des images satellites avec l'intelligence artificielle de l'algorithme DeepForest. L'utilisation de ressources open data de l'IGN pour le LIDAR a permis d'ajouter une dimension supplémentaire à notre analyse, en fournissant des informations cruciales telles que la hauteur des arbres et le couvert végétal. C'est grâce à la technologie du LIDAR, en mesurant avec précision la hauteur des objets, que nous avons pu calculer le couvert végétal et mettre en évidence les disparités entre les arrondissements étudiés.
Le LIDAR, acronyme de "Light Detection and Ranging", est un outil sophistiqué qui utilise la lumière pour mesurer des distances avec une précision étonnante. Imaginez-le comme une sorte de super-œil émettant des faisceaux lumineux invisibles vers un objet, puis mesurant le temps qu'il faut pour que ces faisceaux rebondissent et reviennent. En analysant ces retours, le LIDAR peut créer une carte détaillée des surfaces, révélant non seulement leur forme, mais aussi des détails tels que la hauteur des objets. C'est un peu comme si vous envoyiez un écho de lumière pour "voir" les contours d'un paysage en trois dimensions. Cette technologie est cruciale dans des domaines variés, de la cartographie topographique à la détection d'obstacles pour les voitures autonomes, offrant une vision précise et détaillée du monde qui nous entoure
Problématiques rencontrées et voies d'amélioration
Bien que notre technologie affiche actuellement une fiabilité d'environ 90%, nous faisons face à des défis tels que les faux positifs et les faux négatifs. Parfois, des arbres sont omis, et d'autres fois, ils sont identifiés de manière incorrecte. Cependant, ces défis ne sont pas insurmontables. Grâce à un processus continu d'entraînement de l'algorithme DeepForest, nous sommes confiants dans notre capacité à accroître la précision au fil du temps. L'évolution constante de l'algorithme nous offre des perspectives prometteuses pour l'avenir de la cartographie de la nature urbaine.
Vers une Marseille plus verte? Transformons ces chiffres en actions concrètes
Ces chiffres, témoins de la richesse et des défis de la nature urbaine marseillaise, suscitent naturellement la question : "On en fait quoi de ces chiffres ?"
C'est ici que la véritable action commence. En comprenant la cartographie précise de notre écosystème, nous sommes mieux équipés pour prendre des décisions éclairées. Ces données devraient inspirer des initiatives ciblées visant à accroître la verdure dans les quartiers déficitaires, à éduquer sur les bienfaits de la nature en milieu urbain, et à forger des politiques urbaines qui promeuvent une Marseille plus verte et résiliente. Car il ne s'agit pas simplement de chiffres, mais d'une feuille de route vers un avenir où la nature urbaine prospère et s'épanouit, enrichissant la vie de chaque Marseillais.